L’Observatoire de l’Activité Minière, outil de surveillance de l’environnement en Guyane
Avec l’augmentation du cours de l’or depuis les années 90, la Guyane subit le retour de l’orpaillage illégal. Pour y remédier l’état a engagé une action majeure la LCOI, Lutte Contre l’Orpaillage Illégal, avec l’ensemble des services de police appuyés par les forces armées. Cela vise notamment à suivre le phénomène pour orienter les opérations de répression sur les sites illégaux et évaluer les impacts de l’activité minière.
Avec l’augmentation du cours de l’or depuis les années 90, la Guyane subit le retour de l’orpaillage illégal.
Pour y remédier l’état a engagé une action majeure la LCOI, Lutte Contre l’Orpaillage Illégal, avec l’ensemble des services de police appuyés par les forces armées.
Cela vise notamment à suivre le phénomène pour orienter les opérations de répression sur les sites illégaux et évaluer les impacts de l’activité minière.
La méthode / en pratique
L’activité minière s’est développée en Guyane depuis plus de 30 ans sur ce territoire grand comme l’Autriche mais recouvert à 95 % de forêt tropicale. Le suivi de ce phénomène nécessite une connaissance précise et actualisée.
Dès les années 90 l’ONF a développé un suivi spécifique, mais la télédétection satellitaire s’est avérée indispensable pour avoir une couverture globale de tout le territoire. Grâce à l’appui du CIRAD une méthodologie de traitement de l’imagerie SPOT a été développée dans les années 2000.
Elle a été adaptée depuis pour permettre aujourd’hui un suivi continu grâce au traitement hebdomadaire des données SENTINEL 2.
Les résultats
Les traitements sont opérés par l’ONF qui produit des détections satellitaires hebdomadaires des nouvelles déforestations.
Ces détections sont transmises ensuite aux équipes de terrain pour validation et peuvent conduire à des opérations de destruction lorsque l’occupation illégale est avérée.
Une fois validées elles incrémentent la base des « surfaces exploitées » qui capitalise plus de 30 ans de suivi sur toute la Guyane. Des analyses et bilans sont établis à partir de cette base pour mesurer les impacts environnementaux de la mine.
Les avantages et limites de la solution
Les données satellitaires permettent de couvrir tout le territoire ce qui n’était pas possible par de simples missions d’inspection dans un environnement peu accessible.
Les détections de changement permettent d’orienter efficacement les opérations sur les sites où l’activité se développe.
Grâce aux images d’archives, l’historique a pu être reconstitué.
Désormais grâce à la constellation COPERNICUS chaque point du territoire peut être revisité tous les 3 à 5 jours, avec des données gratuites sans être dépendant des fournisseurs industriels.
Evaluation socio-économique
- Rationalisation et optimisation des missions de reconnaissance aérienne grâce aux détections satellitaires.
- Processus de traitement d’images simple mais robuste.
- Gratuité et pérennité des données COPERNICUS
Dispositif de financement utilisé
Ces traitements sont financés à travers la Mission d’Intérêt Général (MIG) DOM de l’ONF par le Ministère de la transition écologique (MTE) et le Ministère de l’intérieur et de l’outre-mer (MIOM).
Transférabilité
L’OAM sera valorisé dans le contexte amazonien en articulation avec d'autres initiatives similaires tel que BRASIL MAIS, afin de mettre en avant l'expertise française et les services européens COPERNICUS.
Au niveau national des partenariats vont être recherchés afin de bénéficier des nouvelles possibilités offertes par l'intelligence artificielle.
Perspectives
Le projet OAM 3.0 vise à moderniser le dispositif dans sa globalité. L’objectif sera développé un système d’information plus intégré s’appuyant sur les possibilités d’automation tout en proposant des géoservices afin de rendre les données plus accessibles.
